Au vu de la progression continue de l’utilisation des dispositifs électroniques d’administration de nicotine (ENDS en anglais), le besoin apparaît d’évaluer leur impact sur la qualité de l’air à l’intérieur. La présente étude évalue les différences de concentrations de composés volatiles et de particules (y compris le formaldéhyde, le benzène, le glycérol, le propylène glycol, la nicotine et les particules) dans la vapeur secondaire (SHV en anglais) après le vapotage ad libitum par les sujets à l’aide d’un dispositif cigalike (petite cigarette électronique), après le fumage par les sujets de cigarettes combustibles (CC) et après le non-vapotage/non-fumage par les sujets (essai à blanc) dans une salle d’essais environnementaux. Une étude unicentrique, ouverte avec des groupes parallèles fut menée. Soixante-et-onze fumeurs et vapoteurs en bonne santé générale furent répartis aléatoirement dans une des six cohortes: Marlboro Gold Pack, Newport Box, Vuse non mentholée (14 mg de nicotine par cartouche et 29 mg de nicotine par cartouche), Vuse mentholée (29 mg de nicotine par cartouche) et un échantillon d’ENDS prélevé sur le marché. A l’issue du vapotage d’une cigarette électronique et des sessions à blanc, les concentrations observées des principaux composés de la vapeur secondaire furent similaires. Les concentrations de composés dans la vapeur secondaire SHV relevées après l’utilisation de l’ENDS furent significativement inférieures aux valeurs de la fumée secondaire des CC, à l’exception du glycérol et du propylène glycol. Les concentrations en nicotine dans la vapeur secondaire après utilisation de l’ENDS furent 88 à 99% inférieures aux taux mesurés après le fumage de cigarettes. Les coefficients d’émission parmi les trois produits Vuse furent également similaires, à l’exception du coefficient relatif au propylène glycol. Les concentrations de certains composés de la vapeur secondaire après vapotage avec l’ENDS furent comparées aux lignes directrices applicables à la qualité de l’air à l’intérieur et en milieu professionnel et ne semblèrent pas pouvoir potentiellement apporter une contribution appréciable à la qualité de l’air à l’intérieur. Ces conclusions indiquent que la vapeur secondaire provenant des dispositifs électroniques d’administration de nicotine diffère en qualité et en quantité de la fumée secondaire libérée par les cigarettes combustibles.
