Influence of Machine-Derived Smoke Yields on Biomarker of Exposure (BOE) Levels in Cigarette Smokers*

L'inhalation individuelle de composants de la fumée de tabac en fumant est hautement variable chez les fumeurs de cigarettes et ne peut pas être prédite par des variables de comportement de fumage et des rendements de fumée obtenus par machine. Il est bien établi que l'inhalation de composants de fumée est décrite au mieux par une série de biomarqueurs d'exposition (BOE) comme les métabolites de la nicotine, les nitrosamines spécifiques du tabac, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, les amines aromatiques, le benzène, le buta-1,3-diène, l'acroléine, le cyanure d'hydrogène, le 2,5-diméthylfurane et autres composants de la fumée.

L'objectif de ce compte rendu est d'examiner la relation entre les niveaux de BOE et les rendements de fumée par machine sur la base des données publiées. L'influence d'autres variables du comportement de fumage, en particu-lier le nombre de cigarettes fumées par jour (CPJ) et la topographie de fumage (production de bouffées et pratiques d'inhalation) est également considérée dans la mesure où des données adaptées sont disponibles. Vingt-huit (28) études publiées, qui rapportent des données concernant des rendements de fumage par machine et des concentrations de biomarqueurs dans les fluides corporels de fumeurs de ces produits ont été identifiées. Au total, 33 BOE différents ont été appliqués dans ces études. Des propriétés importantes des BOE utilisés dans l’évaluation plus approfondie ont été décrites et discutées. Dans presque toutes les études sélectionnées, des données relatives à la CPJ ont été rapportées. Dans seulement quelques études, des profils de production de bouffées et de pratiques d'inhalation ont été déterminés de sorte qu'au-cune évaluation systématique de la relation entre la topo-graphie de fumage et les niveaux de BOE n’était possible. Dans les études évaluées, aucune relation significative entre la consommation de cigarettes par jour (CPJ) et les rende-ments de fumée n'a été observée. Cela montre clairement que les faibles rendements obtenus par machine n’étaient pas compensés par l'augmentation de la consommation quotidienne de cigarettes. Comme prévu, des relations positives et significatives sur le plan statistique ont été trouvées entre la CPJ et les niveaux de BOE pour la plupart des biomarqueurs étudiés.

Des régressions linéaires bivariables et multivariables ont été calculées pour les relations entre les niveaux de BOE (variable dépendante) et des rendements obtenus par machine ainsi que la CPJ (variables indépendantes). Lorsque cela était possible, des résultats de différentes études ont été combinés (ceci était uniquement possible lorsque des biomarqueurs et des types de rendement identiques étaient disponibles). Une agrégation des résultats de toutes les études indépendamment des types de BOE et de rendement utilisés est faisable sur la base de niveaux relatifs de BOE et de rendement. Les modèles de régression linéaire multivariable obtenus révèlent que la CPJ et les rendements obtenus par machine sont des indicateurs significatifs des niveaux de BOE mesurés. Les modèles prévoient qu'en moyenne, une réduction de 50 % de la CPJ ou du rendement s'accompagne d'une réduction de 33 % ou de 15 % respectivement, dans l'inhalation de fumée, conformément aux mesures effectuées pour divers BOE. Prises dans leur ensemble, les données publiées évaluées montrent que des rendements plus faibles par machine entraînent une inhalation réduite des composants de fumée.

La réduction est significative sur le plan statistique, mais nettement inférieure à la baisse dans les rendements par machine. [Beitr. Tabakforsch. Int. 26 (2014) 138-175]